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Recevez des chiffres directement exploitables. Toujours à jours toujours juste

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Notre bibliothèque de rapports, via l’opération souhaitée. 150 Rapports standard de type Comptable, Financier ou de Gestion, en mesure de personnaliser le rendu

l'Outil qui vous permet de piloter votre entreprise

Partager vos rapports avec vos collaborateurs. Les liens se maintiennent. Vos collaborateurs sont maitres de leurs données. Les données toujours à jour avec les mêmes fonctionalités que votre rapport

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Connection database. Vos données informatiques, WinBooks Accounting ou Logistic en real time, ou connection à d'autres source d'information

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L’interface, enfin, pour ajuster le rapport reçu.Le tout vers Excel. Drill down, tables pivot, graphiques.

Garder la main

Des gauges et des graphiques, 3 niveaux de détails, Analyses comparatives sur 5ans et moyennes mobiles de 12 mois. Par dosser des postes et ratios favoris. Pour chaque poste et ratio, 4 valeurs d'évaluation.

Budget et Forecast. Ne vous fait plus surprendre (installation non-standard)

Un module qui vous donne de manière aussi détailé que vous le souhaitez. Anticiper est mieux que guérir.

Cash Management,.... (installation non-standard)

Une module est fournis qui permet un gestion de cash maitriser. Eviter des surprises. Cash le clefs de la réussite! Projection tresorie.

Y compris des modules pour la relance de client,....(installation non standard)

Nous allons plus loin que des rapports, nous convertisons des conclusions en actions. Avec notre module auto-mailer, Promomail nous pouvons par exemple envoyer directement des rappels de paiements y compris les détails concernées et un lien vers les factures concernées. Dunning

Y compris des modules comme, Resources clients,....(installation non standard)

Une module de gestion resource Humaines complet. Y compris vacances, absences, mission, du temps, privilèges. Non seulement gestion , mais évidemment égalament les modules les rapports concernées

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Le modules promomail et promotrack permettent une suivie et gestion des actions de prospection

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Le gestion des documents peut parfaitment bien être fait de façon décentraliser. C'est une moldule existant. Nous pouvons le réaliser pour vous!

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Expense reports. Intégrer les dépenses de façon décentrale. Et obtien l'autorisation de frais

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Des formations peuvent être organisées à différentes moments

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Nous pouvons vous aider à l'activation de différentes modules, ou au dévelopment sur mesures de différentes applications. Ceci au forfait horaires.

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Tuesday, 7 August 2018

Pour Manager un projet, Utilisez le "bon sens"



Pour Manager un projet, Utilisez le "bon sens"


Bien des métiers ne seront jamais automatisables, tel celui de chef de projet. Pourquoi ? Tout simplement parce que conduire un projet, ce n'est pas suivre mécaniquement des indicateurs pour s'assurer que les plans établis au préalable sont bien exécutés. C'est au contraire disposer de suffisamment de "bon sens" pour savoir faire émerger ce qu'il y a de meilleur chez chacun des membres de l'équipe. C'est aussi établir des ponts et non des frontières avec tous les acteurs concernés de près ou de loin. En fait, ce n'est rien d'autre que pratiquer un "management humain".

Le facteur humain est la clé du projet


Faire preuve de bon sens, en substance, c'est prendre conscience que le facteur humain fait toute la différence.
C'est bien là le principal reproche que l'on peut faire aux modes de conduite de projet traditionnels. Ils sont trop instrumentalisés, et le facteur humain a été oublié.
Seuls le choix de la méthode, l'exécution des procédures et le suivi des temps et des dépenses sont considérés comme dignes d'intérêt.

Des instruments de production...

Les femmes et les hommes ne sont perçus qu'en terme de compétences, c'est-à-dire comme des instruments de production. Pourtant, il n'est guère besoin de se livrer à de longues explications pour prendre conscience que l'humain est présent dans toutes les phases du processus.
Ce sont bien des hommes qui décident de la portée et de l'enveloppe budgétaire du projet, ce sont encore des hommes qui le réalisent, et ce sont toujours des hommes qui utiliseront au final le système, une fois celui-ci déployé.

Mais qui prend les décisions ?

Toutes les décisions sont prises par des femmes et des hommes dont la rationalité est influencée par leurs sensations, leurs émotions et leurs ambitions. Comment espérer réussir un projet d'entreprise si l'on prend un soin méticuleux à le déshumaniser sous une couche d'instruments formalisés ?

Oublier un peu les outils techniques...

Les chefs de projet chevronnés ont bien compris que la solution n'était sûrement pas de se cacher derrière des règles et des batteries d'outils, aussi sophistiqués soient-ils. Ils préfèrent au contraire accorder une place de choix aux femmes et aux hommes impliqués directement ou indirectement dans le projet pour résoudre l'énigme de la complexité. Un projet, ce n'est pas uniquement des plannings, des tableaux de bord et des comptes rendus de réunions.

... Pour laisser place aux échanges

Un projet, c'est avant tout des échanges et des discussions, des accords en toute intelligence et des négociations plus ardues, de la réflexion en équipe et des prises de décision difficiles, des conflits parfois, mais aussi des moments de réjouissance.
Un avancement bien maîtrisé, une bonne idée enfin trouvée pour résoudre un problème bloquant, ou ne serait-ce qu'un bon mot qui détend l'atmosphère d'une réunion trop tendue, suscitent des instants d'allégresse, qui, à eux seuls, justifient que nous soyons si nombreux à prendre plaisir à exercer ce métier passionnant."
Ce texte est un extrait in extenso de l'introduction du livre "Le chef de projet efficace" © Eyrolles 2018

En résumé pour faire vite...

La gestion des projets complexes de l'entreprise d'aujourd'hui est étroitement liée au management des relations humaines. Faire preuve de bon sens, en substance, c'est prendre conscience que le facteur humain fait toute la différence. C'est bien là le principal reproche que l'on peut faire aux modes de conduite de projet traditionnels. Ils sont trop instrumentalisés, et le facteur humain a été oublié.
C'est là le thème du livre le Chef de projet efficace, qui présente les douze bonnes pratiques de "bon sens", chacune intervenant à une étape précise du déroulement du projet. Ce livre s'adresse autant aux débutants qu'à tous ceux qui ont déjà connu quelques expériences dans le management de projet et souhaitent se perfectionner ou pourquoi pas, en faire leur métier.

Management humain des projets

Manager un projet, ce n'est pas uniquement appliquer des méthodes et utiliser des outils. Manager un projet c'est avant tout inciter les membres de l'équipe à donner ce qu'ils ont de meilleur tout en conservant les enjeux économico-stratégiques en ligne de mire.

Nous pouvons vous aider avec votre projet. Il suffit de cliquer ici si vous voulez en savoir plus sur nous, ou entrer en contact.

Monday, 18 June 2018

L’information: La clé du succès de la gestion de projet

Par nstolovitsky



En parvenant à obtenir la bonne information au bon moment, vous économiserez de l’argent et des ressources et augmenterez votre productivité.

La crise économique tend à pousser les entreprises à trouver de nouveaux moyens pour réaliser des économies. Des optimisations de temps et de ressources peuvent être réalisées simplement en obtenant la bonne information au bon moment. Un des meilleurs moyens d’assurer la survie de votre société est au travers de la planification stratégique. Ce document se focalise sur les défis auxquels font face les hautes sphères du management (CIOs, DSI, Managers IT, Chefs de Projet) et les manières de les surmonter en gérant correctement les risques et en suivant les projets et les budgets.
Pourquoi avez-vous besoin d’information pour gérer les projets?
Un chef de projet s’occupant de multiples projets à la fois doit investir beaucoup de temps pour suivre ces derniers de manière individuelle tant il y a d’aspects à contrôler. Sachant qu’il est essentiel de détecter les zones de problèmes avant qu’elles ne deviennent critiques, un trop grand nombre de projets simultané peut demander un travail excessif et amener à des délais avec des conséquences financières.
Les outils de gestion de projet offrent une vue globale de l’ensemble du portefeuille de projets de la société et apportent une solution pouvant faire gagner beaucoup de temps et contribuer à la réussite de ces projets. Recevoir la bonne information au bon moment peut typiquement faire la différence entre un projet réussi et échoué. Les bons outils peuvent ainsi vous aider à optimiser vos ressources (humaines, monétaires) et vos planifications.
L’importance de l’accès à l’information :
Pourquoi l’information est-elle si importante ? Au delà du concept d’information en tant que source de pouvoir, cette dernière est aussi l’élément de base de la gestion de projet. En effet, elle est essentielle à tous les aspects et étapes d’un projet, en créant une continuité. Cette information parvient sous diverses formes telles que des requêtes, planification, budgets, ressources, risques, facturation, etc. Le niveau, le type et la quantité d’information requis dépendent de votre rôle dans le processus. Plus votre rôle est élevé, plus vous aurez besoin d’informations globales vous apportant une vue d’ensemble.
Une étude récente auprès des DSIs montre que les 3 mesures les plus efficaces pour estimer le succès d’un projet sont: l’alignement avec la stratégie de l’entreprisela génération de revenus et la baisse des coûts. Chacun de ces critères peut être directement lié et dépendant de l’information. En effet, pour être aligné à la stratégie de l’entreprise, vous avez besoin d’informations précises et qualitatives. Quel est l’objectif du projet? De quelle manière s’aligne-t-il? Va-t-il générer des bénéfices? Quelle est l’estimation de ces bénéfices? Va-t-il faire réaliser des économies?
De quelles informations a-t-on besoin ?
Nous savons tous que l’information est essentielle à la gestion de projet, mais parmi l’ensemble des données à disposition, lesquelles sont importantes, et pour qui ? Du point de vue des managers, le besoin est d’avoir une vue globale de l’ensemble des projets. Il leur est en effet primordial de déterminer quels projets comportent des risques, sont en retard sur le planning ou encore en dépassement budgétaire. Les informations les plus importantes sont les budgets, les ressources, la planification et la collaboration.


Suivre les coûts et gérer les budgets :
Le suivi des coûts et les dépassements budgétaires sont essentiels pour s’assurer de la réussite du projet. Lors de la gestion de multiples budgets, il est recommandé d’avoir une vue complète comprenant chaque budget séparé. Avec une information correcte, il vous sera plus aisé de prendre de bonnes décisions (doit-on revoir le budget, réassigner des ressources ou redéfinir le projet ?)
Gérer les ressources de projet :
Une des difficultés survient lorsque l’on doit gérer des ressources de divers départements ou mobilisées sur plusieurs projets. Pour y parvenir, la centralisation de la gestion des ressources permet aux chefs de projet de s’assurer que l’information est correctement partagée avec l’ensemble des membres d’équipes de projet, et cela pour tous les projets. Afin de s’assurer d’une utilisation des ressources efficace permettant de diminuer les coûts et d’optimiser leur affectation, il est essentiel de disposer des bonnes informations. La capacité à visualiser facilement la disponibilité des ressources, à faire correspondre les bonnes compétences pour chaque tâche et à s’assurer que la charge de travail corresponde aux capacités à disposition sont des points essentiels à savoir afin de parvenir à ses fins.
Gérer les risques :
Tous les projets comportent des risques – mineurs ou majeurs – ayant le potentiel d’avoir un impact négatif sur le projet. Il est donc important de déceler l’ensemble des risques pour chaque projet, d’en estimer l’impact éventuel et de prévoir des ressources capables de résoudre ces derniers ou d’en diminuer les conséquences. Il faut pour cela de l’information précise et au bon moment, permettant de prendre des décisions informées et d’augmenter ainsi les probabilités de générer de bons résultats et de diminuer les coûts.
La collaboration :
La définition technique de la collaboration est un travail commun orienté vers un même but. Dans la gestion de projet, on entend par collaboration l’effort commun de partage de l’information entre les différentes parties prenantes au projet, permettant de la rassembler et d’obtenir ainsi une vision d’ensemble et de prendre des décisions informées. Cette collaboration est d’autant plus nécessaire lors de projets croisés ou même de portefeuilles de projets croisés, car les informations se retrouvent dispersées. Il est donc important que les équipes de projets (tant internes qu’externes) collaborent pour partager cette information afin que le chef de projet ait tous les éléments en main pour faire des calculs précis du chemin critique. Une collaboration effective utilise tous les outils à disposition pour connecter chaque membre d’une équipe de projet et pour partager l’information. Cela permet de planifier le projet, de produire des plannings globaux, de gérer le temps et les coûts ainsi que les ressources et l’équipement nécessaire au moment adéquat. De plus, le partage efficace de l’information réduit les délais, raccourcit le temps de résolution de problèmes et apporte une valeur ajoutée à l’entreprise.
Conclusion
La solution de gestion de projet Genius Project offre la bonne information dont vous avez besoin, quand vous en avez besoin. Grâce à ses tableaux de bords configurables, notre solution vous permet de décider si vous préférez avoir une vue d’ensemble de tous vos projets ou des analyses détaillées avec des informations spécifiques, le tout en quelques clics. Vous pouvez également configurer le niveau d’information auquel aura accès chaque type d’utilisateur. Vous serez capable de gérer tous les points essentiels de votre portefeuille de projet tels que la gestion des ressources, des budgets, les suivis de coûts et de temps, la gestion des risques et plus encore.
Avec une information complète et facilement accessible vous serez à même de réduire les coûts, améliorer la visibilité dans vos projets et réduire ou éliminer les processus inefficaces et déchets afin de vous assurer du succès de vos projets.

Saturday, 9 June 2018

La création et la publication de rapport d'activité

Par Alain Fernandez





Le reporting, qu'est-ce que c'est ?

Définition : Le terme "Reporting" désigne une famille d'outils de Business intelligence destinés à assurer la réalisation, la publication et la diffusion de rapports d'activité selon un format prédéterminé.
Ils sont essentiellement destinés à faciliter la communication de résultats chiffrés ou d'un suivi d'avancement.

Principe

L'outil de reporting assure l'interrogation des bases de données selon les requêtes SQL préparées lors de l'élaboration du modèle. Le rapport d'activité peut ensuite être publié sur l'Intranet, périodiquement en automatique ou ponctuellement à la demande.
L'outil offre bien entendu des fonctions spécifiques pour l'élaboration du modèle du rapport, des modules de calcul et de présentation (graphiques) afin de concevoir des comptes rendus particulièrement seyants et pertinents.

Comment ça marche ?

Utiliser les outils de publication de rapport d'activité

Avec les outils requêteurs, l'utilisateur peut formuler des requêtes d'interrogation "ad hoc" à volonté. Les outils de reporting ne sont pas à proprement parlé des instruments d'aide à la décision.
Bien que, lorsqu'ils sont utilisés correctement, on peut juger qu'ils permettent au responsable de disposer d'une précieuse vue d'ensemble de son activité, ils sont en fait surtout destinés à "rendre compte" du travail effectué auprès de la hiérarchie.

Commentaire (critique)

Le reporting s'inscrit dans une longue tradition du management par le contrôle. Nous sommes bien loin des possibilités d'autonomie que peut offrir la technologie de la Business Intelligence aujourd'hui. 
Ainsi, on ne confondra pas Reporting avec tableau de bord. Ces deux instruments n'ont absolument rien à voir.

Comment Réussir son reporting ?

Un "rapport réussi" est un rapport suffisamment pertinent et correctement présentés pour intéresser ses destinataires, soutenir l'attention et susciter des commentaires constructifs.

La démarche se déroule en 6 temps :
  • 1. Choisissez les bons objectifs
    Quel message souhaite-t-on transmettre ? C'est la première question à se poser lorsque l'on élabore un rapport d'activité à diffuser.
  • 2. Collectez les données
    Tout commence par une parfaite collecte de données. L'informatique et les outils d'ETL ne suffisent pas. Il ne faut pas hésiter à consulter autour de soi pour confronter les enseignements et valider les données une fois placées en perspective avec la réalité des activités.
  • 3. Transformez les données en information
    On évitera de surcharger le rapport de données. Un trop grand nombre de données risque de détourner l'attention et de perturber la perception du message. Il est préférable de se focaliser uniquement sur les informations essentielles. Pour cela il faut au préalable bien définir le message à faire passer. Le tri des données entre "le bon grain et l'ivraie", "les vital few and trivial many" de Vilfredo Pareto confirmé par Joseph M. Juran, sera effectué en référence à la première étape : "choisissez les bons objectifs".
  • 4. Optimisez le rapport
    Un bon rapport interpelle ses destinataires. Utilisez les graphiques adéquats pour chaque type d'information que vous souhaitez communiquer. Les outils de présentation ne sont pas interchangeables. Pour que le sens de l'information soit transmis sans distorsion, il est important de choisir le bon graphique et les bonnes couleurs. Voir notamment Choisir le bon graphique.
  • 5. Limitez le nombre de présentations graphiques
  • Un bon rapport est un rapport simple. Là encore, il ne faut pas surcharger le rapport en multipliant les informations au risque de fausser le message que l'on souhaite transmettre. Pour ne pas perdre de vue ce principe fondamental de la transmission d'information, les concepteurs anglo-saxons utilise le sigle KISS pour Keep It Simple, Stupid !, vraisemblablement un clin d'oeil au film de Billy Wilder : Kiss me stupid ! (Embrasse-moi Idiot !)
  • 6. Ne perdez aucune occasion de Feed Back
    Comment est perçu le message ?
  • Il est toujours profitable d'étudier la manière dont le message est perçu par ses destinataires dans une logique d'amélioration continue.
  • Les différents types :

    • De suivi d'activité
      Le modèle classique de contrôle périodique de l'activité d'une entité placée sous une autorité
    • Financier
      Suivi des budgets et autres éléments de l'analyse financière, voir la page suivante Reporting financier
    • Projet
      Suivi d'avancement et communication autour d'un projet relativement conséquent
    • Social
      Dans le cadre de la Responsabilité Sociale des Entreprises
    • Développement durable
      Voir le dossier Développement durable, le bilan carbone et le tableau de bord du développement durable et notamment le global Reporting initiative et les indicateurs du développement durable
  • Quelques produits types

    • SAP Business Object Crystal Report
    • Cognos Report Net
    • Oracle Report ...
    • Et bien sûr Microsoft Excel...


       Les outils Open Source

    Les principaux outils sont en mesure de produire des rapports sous différents formats comme HTML, RTF, PDF, XML CSV (Excel)... 

    Les reportings sont-ils utiles ?

    Il y a déjà quelques années, le journal du net publiait les résultats d'un intéressant sondage (enquête en ligne) à propos des pratiques du Reporting en entreprise titré "Les reportings jugés pertinents mais chronophages"

  • Si 67 % estiment que les reportings prennent en compte des indicateurs pertinents, 62 % considèrent que l'élaboration de ces derniers demande trop de travail: plus d'1/2 heure par semaine pour 76 % d'entre eux, soit les 3/4 des managers interrogés.

Fiabilité

Plutôt intéressant, seulement 19 % des personnes interrogées affirment ne jamais "estimer" certains éléments et se fient uniquement au données collectées. 
En revanche, 36 %, soit plus d'un tiers, recours "souvent" à la pratique des "résultats à l'estime"...

 Utilité

Plutôt curieux, 9 % soit pratiquement 1/10 avouent ne pas vraiment savoir à qui sont destinés les reportings...

 En conclusion

Selon cette enquête : (Les résultats de l'enquête sont disponibles ici)
  • 1 rapport d'activité sur 5 est assurément fiable.
  • 1 rapport d'activité sur 3 est assurément faux.
  • De toute façon une bonne frange de responsables d'activité, 1 sur 10 tout de même, ne sait pas "pour qui" ni "pourquoi" il le fait ...

Sunday, 3 June 2018

La comptabilité, pas seulement un coût

Ecrit par Michel Provost





La comptabilité pas un coût mais un atout.


Dans un grand nombre d’entreprises, pour une majorité de dirigeants et d’acteurs du monde de l’entreprise, la comptabilité c’est un coût. Cela ne rapporte rien, prend du temps et en plus ne parle que du passé. Parmi les bonnes résolutions qui peuvent être prises, nous considéronsqu’un changement d’attitude en ce domaine serait bénéfique pour les entreprises. La résolution est donc de considérer la comptabilité non comme un coût mais un atout. Voyons pourquoi ?


D’abord, rappelons qu’il n’y a pas une comptabilité, mais deux comptabilités : la comptabilité générale qui sert à construire le bilan et le compte de résultat et la comptabilité analytique qui sert à calculer vos prix de revient. Les deux sont essentielles pour l’entreprise.


En effet la comptabilité générale, vous permet de connaître l’état de votre patrimoine (le bilan) donc le cumul des richesses que votre entreprise a créées et qui vont lui servir pour son développement. Elle permet également de connaître votre résultat à un instant T et de savoir comment il se décompose. Elle permet enfin de suivre votre trésorerie et de la piloter. Insistons sur la trésorerie qui, rappelons-le, est indispensable à la survie de votre entreprise. Patrimoine, résultat, trésorerie c’est le fondement même de votre entreprise. Mais pour que ces informations soient pertinentes et puissent vous être utiles au quotidien, il faut :

* Qu’elles soient disponibles rapidement et avec une fiabilité suffisante. Si vos informations financières pour mars ne sont disponibles que fin mai, elles n’ont plus beaucoup d’intérêts, car il s’est passé tellement de chose entre temps. Donc votre comptabilité doit être performante. Cela signifie, un outil adéquat (le logiciel comptable), des personnes forméesdes processus mis en place.

* Que vous ayez conscience de ce que la comptabilité vous apporte comme source d’informations. Or très souvent, les personnes qui ne travaillent pas dans la comptabilité, n’ont aucune connaissance sur ce monde et donc ne connaissent pas son importance

* Que vous ayez envie de vous servir de ce que produit cette comptabilité dans votre pilotage de l’entreprise. Il ne s’agit pas de dire que les informations produites par la comptabilité sont l’alpha et l’oméga de l’entreprise, mais elles apportent des éclairages indispensables. 

La comptabilité analytique vous permet de calculer et suivre vos prix de revient. La connaissance précise des prix de revient est indispensable à l’entreprise. C’est sur cette base qu’elle pourra élaborer ses prix de vente. C’est en s’appuyant dessus qu’elle fera ses réponses aux appels d’offres. Elle s’en servira pour définir sa politique de prix. C’est donc tout à fait indispensable. Il est donc essentiel, ici, également que vous ne considériez pas cela comme un coût pour l’entreprise, mais comme un atout, car il vous permet de savoir si les stratégies que vous mettez en place par rapport aux produits et aux marchés sont pertinentes en matière de marge et de résultat. 

Comptabilité générale et analytique sont donc essentielles pour votre entreprise, car elles vous permettent de piloter votre cash, de connaître vos résultats, votre patrimoine et vos marges. Si vous considérez, comme nous vous le proposons, cela comme un atout, et donc que vous y allouez les moyens nécessaires pour que cela soit performant, votre entreprise ne pourra que s’en porter mieux. Il vous restera bien sûr à vendre !!! 

Sunday, 27 May 2018

Tresorie : Le client roi, mais pas que !!!

Ecrit par Michel Pivot



Bien sûr, aucune entreprise ne peut subsister sans faire des ventes. 


Réaliser du CA est donc primordial pour l’entreprise, car c’est sa raison d’être. Il en découle que le client est donc fondamental pour l’entreprise. C’est pour cela qu’on parle de client roi. Parmi les bonnes résolutions que vous pouvez prendre en 2018, considérez très sérieusement, le fait que le client est roi, certes, mais pas à n’importe quelles conditions. Voyons les limites:

Tout d’abord, rappelons qu’un client ne l’est réellement que lorsqu’il a payé la marchandise, le produit ou le service que vous lui avez vendu. En effet, tant qu’il n’a pas payé, vous n’avez fait que des pertes. Cela vous étonne. Alors voici un exemple : 

Vous vendez des tables, elles vous coûtent à fabriquer 300 € et vous prenez 10% de marge, vous les vendez donc à 330 €. Dans votre comptabilité, le fait de transférer la propriété vous permet d’enregistrer la vente et donc le profit. Mais cela est une anticipation. En effet, si le client vient à disparaître, vous ne toucherez jamais les 330 €. Vous serez amenés à annuler la vente et seul le coût apparaîtra. Par conséquent, tant que le client ne vous a pas réglé, vous êtes en perte. De façon brutale, mais sur le fonds assez vrai, nous disons qu’un client qui ne règle pas n’est pas un client, mais un voleur.

Donc si le client est roi, il l’est à condition qu’il paie. Votre responsabilité en tant que dirigeant d’entreprise, c’est bien entendu de vendre, mais pas à n’importe qui. La bonne résolution est donc dans la mise en place au sein de votre entreprise d’un système qui va vous permettre desuivre vos clients, du stade prospect au stade encaissement.

Il faut démarrer au prospect, car il est important de ne prospecter que des clients solvables et donc qui pourront vous payer. Ensuite, il faut mettre en place un processus qui fait en sorte quevous et votre client soyez parfaitement d’accord sur ce qui est vendu, et cela doit être suffisamment bien documenté pour qu’en cas de litige, vous ayez de quoi prouver que vous aviez un accord. Cela évite les erreurs et les clients de mauvaise fois. 

Il faut également que vous relanciez vos clients de façon efficace, pour vérifier qu’il n’y a pas de litige et accélérer les paiements. En cas de litige, il faut que votre organisation soit capable de les analyser et les résoudre rapidement. En effet, les clients se retranchent derrière les litiges pour ne pas régler, parfois, ils sont justifiés, mais dans d’autres cas, ils ne le sont pas. Il est donc important de traiter la question avec diligence.

Vous voyez que vendre est bien sûr fondamental pour votre entreprise, mais c’est loin d’être suffisant. Une bonne résolution que vous et votre entreprise pouvez prendre pour 2018 c’est d’être vigilant avec les clients et mettre en place une organisation pour pouvoir les suivre de près. En effet, seuls les clients qui paient peuvent être considérés comme roi. Tant qu’ils n’ont pas payé, ils ne peuvent pas l’être. 

Monday, 21 May 2018

Tresorie : des outils de mesure

Ecrit par Michel Provost



L’absence d’outil empêche la mesure


Vous avez décidé de mettre en place un projet cash, c’est bien, car cette 
décision n’est pas facile et comme vous avez compris va provoquer 
beaucoup de changement dans l’entreprise. Mais on constate que s’il 
existe des outils au sein de l’entreprise pour suivre le résultat, les 
outils pour suivre  le cash sont souvent absents. Il est clair que 
sans thermomètre, il est plus facile de dire que le malade est en 
bonne santé. Il ne peut pas y avoir de projet sans outil. Voyons
ce qui est indispensable.

Rappelons tout d’abord que la base de tout est d’avoir une 
comptabilité à jour. C’est une évidence, mais que trop 
souvent on ignore. La comptabilité donne le socle car elle produit 
l’information à partir de laquelle on pourra faire des projections.
Elle permettra également de vérifier que les projections qui ont été 
faites se sont réalisées. Elle donnera le moyen de comprendre 
les écarts. La comptabilité fiable rapide et efficace n’est pas qu’une 
obligation légale, c’est le socle de tous les outils de pilotage financiers 
de l’entreprise. 

Chaque année vous faites un budget, ou en tout cas vous 
devriez le faire. Ce budget doit être systématiquement accompagné 
d’un budget de trésorerie. Ce budget vous permet de voir comment 
votre entreprise va générer du cash et en consommer. C’est un 
budget mensualisé. Il vous permettra de voir si ce que vous projetez 
est réaliste du point de vue du cash. Faire du résultat c’est bien, mais 
ne pas pouvoir payer ses salariés, ses fournisseurs c’est la mort de 
l’entreprise. Faire un budget cash nécessite de connaître les règles 
de paiement de tous les partenaires de l’entreprise. Au départ il 
est difficile d’être toujours très précis, mais ce travail indispensable 
constituera votre outil de comparaison. Il vous permettra de savoir 
où vous devez agir. 

Le budget c’est bien, mais le cash cela se suit en permanence. 
Là aussi il est nécessaire d’avoir un outil de mesure. Ce sont 
les prévisions de trésorerie glissantes. Dans les groupes elles sont faites
à 3 mois. Cela constitue une excellente base. Au minimum elles 
devraientêtre faites à 1 mois, mais cela laisse très peu de temps pour se 
retourner en cas de
 problème. Les prévisions vont vous permettre de mesurer en 
permanence, ce qui rentre et ce qui sort en cash de l’entreprise. 
L’intérêt, comme toujours c’est la mesure des écarts. Les prévisions ne 
sont utiles que si on les rapproche du réel (la comptabilité !!), et que 
l’on comprenne les raisons des écarts. Alors il est possible d’agir. Un 
exemple simple, des règlements clients qui ne rentrent pas comme 
prévus, cela devrait entraîner une action par rapport à ce client de 
relance, de renégociation de conditions ou d’arrêt d’activité. 

Dans les outils de pilotage de l’entreprise et notamment le tableau 
de bord, des éléments de cash doivent absolument être inclus. Le 
dirigeant et son équipe doivent à tout moment avoir conscience de la 
situation du cash de l’entreprise. Ce tableau de bord doit permettre de 
suivre la situation réelle et alerter sur les éventuels dérapages.  

Les outils ne font pas les solutions, mais l’absence d’outil empêche 
la mesure et mène droit dans le mur. Il faut au départ d’un projet cash 
s’assurer que l’entreprise dispose des outils de mesure. Ceux décrits 
rapidement ici sont la base, mais il est évident que l’outil doit être 
adapté aux besoins de l’entreprise. Si vous n’avez pas de culture 
cash faites vous accompagner, mais surtout : 

NE CASSEZ PAS LE THERMOMETRE !!!

Friday, 18 May 2018

L’intelligence artificielle, un outil au service de l’entreprise de demain

Chronique de Jeremy Grinbaum

Durant cette ère moderne de l’information, quasiment toutes les entreprises sont basées sur le contenu et la gestion de celui-ci et, dans ce contexte, l'IA n'est pas une menace mais une aide majeure pour tous les employés.





L’intelligence artificielle (IA) a toujours fait partie intégrante de l’imaginaire collectif avec des univers décrivant des entités indépendantes, omniscientes et plutôt effrayantes. Il est plutôt aisé d’oublier que la fonction principale des IA bâties dans notre société moderne est d’aider les personnes, les entreprises et les salariés. Alors qu’aujourd’hui, l’IA est incorporée dans de nombreuses applications destinées au grand public ou très souvent au stade de prototype.



Le cloud intelligent : un outil pour la collaboration


Durant cette ère moderne de l’âge de l’information, quasiment toutes les entreprises sont basées sur le contenu et la gestion de celui-ci et, dans ce contexte, les intelligences artificielles, avec le machine learning en tête, ne sont pas une menace mais bien une aide majeure pour tous les employés.

  • Pour des services marketing, des applications comme les récente APIs de Google sont des outils puissants capables de trouver et indexer de nombreux contenus via l’application de metadonnées. Ces metadonnées ainsi générées seront utilisées comme filtre lors de recherches ultérieures, qu’elles soient des fichiers vidéo, audio ou bien des simplement des images. Une marque disposant de milliers de références (vestimentaires par exemple) trouvera en l’IA une alliée de choix : utiliser les fonctions intelligentes de reconnaissance d’image permettant ainsi de faciliter la mise en avant de collections saisonnières sur leur site marchand en se basant sur l’iconographie présente directement sur les vêtements d’une collection hiver par exemple.


  • Pour des services de relation client, faire répertorier et analyser des échanges téléphoniques ou écrits en se basant sur leur tonalité peut s’avérer être une aide précieuse. Dans le cadre d’un lancement de produit, les premiers avisclients sont déterminants, qu’ils soient négatifs ou positifs. La quantité d’informations après un lancement peut rapidement devenir un cauchemar pour les marques et leur service client. Le rôle de l’IA ici sera de qualifier les nombreux échanges, les regrouper en fonction de la nature du ceux-ci et enfin permettre de bâtir des réponses appropriées et satisfaisantes pour chacun, surtout lorsque les avis sont négatifs.

Ces applications réalistes présentes dans l’entreprise pointent toutes dans la même direction : un outil de machine learning qui gère et adapte efficacement des processus fastidieux permet ainsi aux employés de se dégager du temps pour les tâches qui importent réellement. 

L’IA appliquée à la gestion de contenu : un outil pour la conformité

De nombreux marchés sont aujourd’hui soumis à des régulations très strictes que ce soit au niveau de procédure légale ou de gestion rigoureuses des données personnelles par exemple, notamment dans le cadre de la GDPR qui approche à grand pas.
Dans ce contexte, l’aide apportée par une IA peut être inestimable. Si un marché est marqué par une forte règlementation légale, une IA rattachée au département juridique d’une entreprise pourra ainsi devenir le garant du bon respect des réglementations en cours notamment par sa capacité d’analyse des informations. Elle permettra de garantir la non-omission de données majeures sur des contrats qui seront, en cas d’erreurs, renvoyés aux personnes en charge de ces dits dossiers.
L’arrivée de la GDPR est un exemple parfait pour lequel pourrait s’appliquer une application concrète de l’IA. Dans l’ensemble des pratiques légales à respecter en matière de protection des données personnelles, une IA pourrait servir d’agent régulateur au sein des entreprises touchées et ce, de manière transparente pour les utilisateurs. L’analyse rapide d’une IA sur la situation des entreprises concernées par la GDPR leur donnera ainsi un premier aperçu de leur niveau de conformité actuelle et donc prioriser des axes d’améliorations pour atteindre le niveau de compliance requis.
L'IA ne doit donc pas se résumer à l'instance maléfique souvent imaginée par les esprits les plus créatifs mais bien un outil pragmatique bâti et penser pour soutenir employés et entreprises dans le cadre d'une application professionelle. Une IA au service d'employés est une IA qui sert de support pour la gestion de tâches ou processus parfois éreintants, améliorant ainsi autant la productivité que la qualité du travail effectué par les personnes qui forment le facteur humain d'une entreprise. Utilisée dans un cadre précis inhibant les dérives, l'IA devient donc un allié et non un danger : le temps où la technologie sera capable d'assumer des tâches créatives, intuitives et stratégiques avec le même niveau de perception qu'un humain est encore bien distant.

Monday, 14 May 2018

"Ce n’est pas la rareté des données qui fait leur valeur, mais leur abondance"

Par Simon Chignard & Louis-David Benyayer





Dans leur ouvrage, “Datanomics : les nouveaux business models de la donnée” Simon Chignard et Louis-David Benyayer (respectivement Data Editor et chercheur en stratégie) nous apportent un éclairage essentiel pour aborder les nouveaux enjeux économiques liés aux données et mieux comprendre d’où viennent leur valeur.
Ils ont accepté de répondre aux questions du DataLab Emploi.


Dans votre ouvrage, vous abordez le sujet de la valeur que possèdent les données. Quelles sont pour vous leur caractéristique économique ?

Louis-David Benyayer : La caractéristique économique des données est l’une des premières questions auxquelles nous nous sommes confrontées pour essayer de définir ce qui leur donnait de la valeur. Il y a une première façon d’attribuer de la valeur à un produit ou un service, c’est la somme des efforts qui sont requis pour le produire. Appliqué aux données, cela consiste à dire que les données valent la somme des dépenses liées à l’acquisition, au stockage, à la transformation, au transport, à la visualisation etc. Il y a aussi une deuxième façon d’attribuer de la valeur, via la fonction d’utilité. En effet, il peut y avoir une décorrélation entre le prix d’un service et la somme des actions pour l’obtenir. Le SMS par exemple, quand il a été lancé ne coûtait absolument rien à produire, mais il avait une valeur d’utilité suffisamment forte pour que les gens payent pour ce service. Enfin, il y a un autre mécanisme, c’est celui de la rareté. Nous sommes habitués à ce que les choses rares acquièrent plus de valeur, car elles sont plus difficiles à obtenir. Ce qui est intéressant dans le cas des données, c’est que beaucoup d’éléments viennent contredire cette notion, notamment avec les “big data” qui sont, par définition, des données très abondantes. Ce n’est donc pas véritablement la rareté des données qui fait leur valeur, mais au contraire leur abondance. En revanche, même si les données sont abondantes, les robinets pour y accéder, eux, sont rares. Et donc, il y a bien une nouvelle rareté qui se produit qui est celle du point d’accès. Beaucoup d’acteurs construisent une valeur importante de rareté parce qu’ils agissent sur un robinet qu’ils sont les seuls à pouvoir actionner.
Simon Chignard : Nous avons également identifié 3 facettes de la valeur des données. La première prend une forme de matière première. La deuxième de levier, ce qui correspond plus à une valeur d’utilité. Les données ne sont pas marchandées directement, mais leur utilisation va permettre d’améliorer la performance de l’entreprise, soit en lui permettant de vendre plus cher, soit de réduire ses coûts. Et puis la troisième facette, c’est la valeur d’actif. Le fait de disposer et de gérer une quantité importante de données permet à l’entreprise d’avoir ou de prendre une position concurrentielle sur son marché.

Les métaphores autour de la donnée comme matière première sont nombreuses : pétrole, or, diamant, blé… Quelle est pour vous celle qui correspond le mieux ?

Louis-David Benyayer : Aucune, car chacune des métaphores permet de raconter une partie de ce que représente la donnée d’un point de vue économique. Les métaphores du diamant ou du pétrole permettent de raconter l’idée que plus les données sont raffinées, travaillées, analysées, plus elles prennent de la valeur par rapport aux données brutes. Celle du blé, raconte bien les possibilités offertes après une récolte : nous pouvons le transformer tout de suite, ou alors le stocker pour ressemer l’année d’après. C’est donc une valeur de réutilisation.
Simon Chignard : L’une des caractéristiques des données, c’est que précisément, elles ne peuvent être comparées à l’identique avec l’une des matières premières que nous connaissons. Il y a d’ailleurs des travaux en économie qui montrent bien que la donnée pose un problème de conceptualisation majeur, car elle n’est ni un produit, ni un service.

La donnée est-elle la seule ressource de l’économie numérique ?

Simon Chignard : Ce qui nous a le plus frappé en travaillant sur ce livre, c’est qu’il était extrêmement difficile d’isoler séparément chacun des effets de la donnée sur le modèle économique des entreprises du numérique. Leur approche de la donnée est globale à leur modèle économique. La donnée est en fait partout, à tous les stades de ces entreprises. Elle représente un élément fondamental, consubstantiel à la manière dont ces entreprises ont été créées.
Louis-David Benyayer : Quand nous écrivons que la donnée est le carburant de l’économie numérique, c’est même encore trop restrictif par rapport à ce que cela représente pour ces entreprises. Mais il faut faire attention de ne pas tout résumer à la donnée, car la donnée sans algorithmes, sans des savoir-faire informatiques et mathématiques n’est pas grand chose.

L’économie de la donnée a-t-elle une influence sur des secteurs non numériques ?

Simon Chignard : Oui, soit parce qu’il y a des acteurs économiques qui ont une histoire autour de la donnée, par exemple dans le secteur de la distribution, soit parce que les acteurs voient dans la donnée une opportunité d’améliorer la performance de leur modèle économique de base.
Louis-David Benyayer : Il y a beaucoup d’exemples d’entreprises historiques qui exercent des métiers qui ne sont pas nativement numériques, mais qui sont largement impactés par la technologie, mais aussi, et cela va souvent avec, par des nouveaux acteurs qui les amènent à mobiliser les données dans leur stratégie. C’est vrai dans le cas du transport et de la logistique, mais également dans le secteur de la production industrielle. Les fabriquants automobiles font par exemple, depuis un certain temps, une utilisation intensive des données pour des besoins d’amélioration de leur outil industriel.

Quels sont les modèles d’affaires liés à l’open data qui émergent aujourd’hui ?

Louis-David Benyayer : Ce qu’il est fondamental de comprendre, c’est que les données n’ont de valeur que si elles circulent. C’est bien parce que la donnée circule au sein d’une organisation ou d’un écosystème plus ou moins ouvert, qu’elle commence à avoir de la valeur d’utilité ou de la valeur d’usage. Pour le coup, l’open data se place comme un révélateur de la valeur des données. C’est aujourd’hui l’un des meilleurs outils que l’on ait pour faire émerger et augmenter cette valeur.
Simon Chignard : Quand on parle d’open data, il faut distinguer certaines catégories de données. Il y a celles qui créent beaucoup de valeur parce qu’il s’agit de données référentes, très transverses. Toutes les entreprises en France ont par exemple un numéro de Siret et Siren. Typiquement, si ces numéros sont disponibles et donc ouverts, comme le prévoit l’INSEE à partir de 2017, cela permettra de créer énormément de valeur car ce sont des identifiants utilisés dans la plupart des transactions entre entreprises. Ils permettent notamment de relier d’autres données entre elles.
Louis-David Benyayer : L’open data produit plusieurs types de valeur. Au-delà de la création de startups dédiées à l’open data comme Data Publica, ou encoreOpendatasoft, la majeur partie de la création de valeur se fait dans les entreprises déjà existantes qui vont utiliser les données en open data pour prendre de meilleures décisions, pour enrichir leur système d’information, ou pour construire de nouveaux produits.

La fragmentation de l’ouverture des données sur de nombreuses plate-formes pose la question de la coordination entre initiatives privées et initiatives publiques ? Quel est votre vision sur ce sujet ?

Simon Chignard : La question de la coordination liée à la mise à disposition des données peut se faire de différentes manières. Je pense par exemple à des initiatives locales pour créer des régies de données, qui rassemblent en un point unique sur un territoire toutes les données pertinentes, quel que soit l’organisme, public ou privé, qui les produit. Il pourrait exister différents modèles d’économie mixte. Il y a aussi peut être d’autres moyens de coordonner. Je reviens à cette notion de référentiel, finalement si tout le monde utilise la même manière de décrire une personne, un lieux, ou une entreprise, cela permet de coordonner ces jeux de données.
Louis-David Benyayer : Il y a aujourd’hui beaucoup de voies possibles, beaucoup de modèles envisageables, beaucoup d’acteurs qui peuvent collaborer ensemble. L’enjeu qui est partagé par beaucoup c’est de trouver les meilleures façons de collaborer autour d’un sujet. Nous observons que, lorsqu’il s’agit de réunir différents acteurs autour d’une problématique d’ouverture des données, cela s’avère souvent difficile. Il y a rapidement une complexité liée à la taille du problème. Ce qui semble le mieux fonctionner, ce sont des expérimentations, des tests à boucle courte sur des échelles plus réduites, et qui permettre de comprendre comment il est possible de travailler à plusieurs sur la problématique de l’open data. Ces logiques expérimentales, difficiles à concevoir collectivement, sont sûrement l’une des voies les plus productives pour cheminer sur la question.

Certaines données ouvertes aujourd’hui étaient auparavant payantes, et inversement. Ces incertitudes remettent-elles en cause la mise en place de modèles économiques pérennes en matière de données ?

Louis-David Benyayer : Effectivement, il y a un environnement très volatile sur cette notion de modèle économique lié aux données. Mais cette question de dépendance n’est pas propre aux données. Certaines entreprises ont, par exemple, monté des business sur Facebook, et lorsque le réseau social a changé ses conditions d’accès à ses services, se sont retrouvées dans des situations très difficiles. Je pense notamment à certains éditeurs de jeux vidéos.
Simon Chignard : Certaines entreprises, qui décident d’agir en “parasite” en fondant leur modèle économique exclusivement sur l’accès à une source de données, prennent le risque que cet accès deviennent plus coûteux ou exclusif… Il y a une dépendance très forte entre certaines grandes plate-formes comme AirBnBTwitterUber, etc. et des nouveaux acteurs. Cependant, il existe beaucoup de stratégies liées aux données, sur lesquelles le niveau d’incertitude est plus faible. La question fondamentale à se poser est de savoir si la source des données sur lesquelles un modèle économique se fonde est maîtrisée ou non. Si la source n’est pas maîtrisée, il s’agit de la gestion de risque.

Aujourd’hui, de quelles compétences ont besoin les entreprises pour être en capacité de maîtriser et développer les nouveaux modèles économiques liés aux données ?

Louis-David Benyaye : Derrière ces notions liées à la modélisation économique des données, qui peuvent paraître froides, il y a une dimension humaine très importante. La question des modèles économiques liés aux données est à la fois un sujet technique lié à de l’infrastructure informatique, un sujet juridique lié par exemple à la protection des données personnelles ou aux licences d’utilisation de certaines données, mais c’est aussi un sujet de programmation informatique avec des algorithmes, un sujet stratégique, ou encore marketing… Les organisations qui parviennent à faire des données un levier économique, sont celles qui arrivent à synchroniser la totalité de ces compétences là au même moment. Cette synchronisation est difficile pour un certain nombre d’entreprises, car celles-ci sont organisées pour être productives, en silos fonctionnels, géographiques par métier etc. Pour identifier et mettre en oeuvre une stratégie liée aux données, il faut mettre en oeuvre de la transversalité et mobiliser à la fois des compétences techniques, informatiques, à la fois des compétences de datascience, des compétences marketing et stratégiques. Or, ces compétences là, individuellement, ne sont pas toujours natives, et de surcroît pas forcémment habituées à travailler ensemble.
Simon Chignard : Ce que révèle aussi ces questions liées aux données, c’est que nous n’avons pas encore très bien en main la séquence de révélation de valeur. Nous ne savons pas encore dire s’il faut commencer par faire de la datascience pour faire émerger des gains significatifs sur des problèmes précis mais limités, ou bien s’il faut d’abord se poser une question stratégique, et voir comment les données peuvent y répondre… Les entreprises sont aujourd’hui dans ce choix de se dire “comment je tire le fil et comment j’arrive à travailler de manière synchronisée?” Quelle est l’intérêt par exemple de connaître la liste des clients qui vont quitter une entreprise dans les 3 mois qui viennent, si l’entreprise n’est pas en mesure de les retenir ou de mettre en place un processus de rétention : changer le point de contact avec le client, changer le produit, le prix…, des questions qui n’ont rien à voir avec les données.