Au plus la rentabilité est faible, au plus le coût de la sinistralité pèse sur le résultat : changez le taux de rentabilité de notre exemple, en prenant 5%, et ce sont 60 000€ de facturation supplémentaire qui sont recherchés pour compenser l’impact du sinistre client sur le compte de résultat (60 000 x 5% = 3000).
A l'effort commercial supplémentaire, vous devrez rajouter le coût lié à la relance et aux éventuelles procédures de recouvrement. Le temps passé, et parfois les honoraires investis dans un contentieux grèvent également la performance de votre entreprise. Mieux vaut placer votre énergie dans la prévention, avec une gestion réfléchie du risque clients.




Les seuls bons clients sont ceux qui paient à temps
Avec la démonstration de l’effort commercial supplémentaire indispensable pour neutraliser l’impact des sinistres clients sur la rentabilité des ventes, les entreprises disposent d’arguments pour inciter leur force de ventes à tenir compte du risque d’impayé clients tout au long du cycle d’exploitation de l’entreprise. 
Conseil : lorsque la rémunération des vendeurs varie selon le niveau des ventes, il est préférable d'indexer les commissions et primes sur le chiffre d’affaires encaissé plutôt que sur les ventes simplement facturées.

La politique de crédit clients

L’exploitation de l’entreprise consiste à gérer des risques. Les sinistres clients font partie de ceux-ci. La gestion stratégique passe par l’anticipation et la mesure des risques courus. La connaissance de votre marché, des enquêtes de solvabilité, la relance doivent être travaillée sans relâche pour assurer une maîtrise raisonnable du risque. On appelle cela la politique de crédit clients ou "credit management". 

Instaurer une culture du "cash"

Lorsque les stratèges de l’entreprise ont défini une politique de suivi du risque-clients, ils doivent impliquer tout le personnel de l’entreprise dans sa mise en œuvre. C’est à chaque étape du cycle de vente que des réflexes de prévention du risque de sinistre client doivent permettre à l’entreprise d’éviter ou de minimiser les risque d’impayés.
Et si vous trouvez modèle économique dans lequel les clients paient tôt, voire d'avance, c'est tant mieux !