Aucun entrepreneur n’aime savoir qu’il y a des problèmes de gaspillage dans son entreprise. Mais il n’est pas toujours facile de déterminer comment rationaliser ses activités et devenir plus efficace.
Il est surprenant de constater que la plupart des entreprises, qu’elles se spécialisent dans la fabrication ou dans les services, font face à un problème important d’inefficacité à tous les niveaux, depuis les magasins jusqu’aux bureaux.
Dans une PME type, les employés consacrent seulement 15 à 20 % de leurs journées de travail à des activités purement productives, indique Ali Lajevardi, conseiller d’affaires de BDC.
Une question de survie
«Les entreprises qui ne se concentrent pas sur l’efficacité opérationnelle sont vulnérables, fait remarquer M. Lajevardi. Elles risquent de voir un concurrent ayant mieux su rationaliser ses activités et gérer sa productivité réussir à s’approprier leurs clients, simplement parce qu’il génère plus de valeur avec ses ressources. Nous voyons cela tout le temps.»
La première étape, pour rationaliser vos activités, est d’évaluer votre niveau actuel d’efficacité, y compris comment votre entreprise se compare à la concurrence ou au reste de l’industrie.
Cette évaluation mettra en lumière les secteurs à privilégier pour trouver des solutions à impact élevé générant des gains rapides. Vous pourrez ensuite tirer parti de vos réussites pour apporter d’autres améliorations.
Repérer les sources de gaspillage
«L’objectif, précise M. Lajevardi, est de repérer les sources de gaspillage ou, en d’autres termes, les tâches improductives. Étant donné que la plupart des entrepreneurs se concentrent sur les activités quotidiennes, il est souvent judicieux de faire intervenir un spécialiste de l’extérieur pour identifier des améliorations à apporter et aider à les mettre en œuvre.»
Lorsqu’il évalue l’efficacité d’une entreprise, M. Lajevardi commence par s’asseoir avec l’entrepreneur et les principaux dirigeants pour en savoir davantage sur celle‑ci, notamment sur son contexte, ses stratégies et sa proposition de valeur.
Il se renseigne ensuite sur la production et les problèmes qui nuisent à la création de valeur, et discute des façons de les régler.
Évaluer votre performance
Puis, il fait le tour de l’entreprise et évalue 25 facteurs opérationnels clés sur une échelle de 0 à 5. Ces facteurs comprennent la gestion des stocks, l’organisation de l’environnement de travail, le contrôle de la qualité, l’ordonnancement et la planification, et la maintenance de l’équipement.
En se fondant sur cette évaluation, il prépare un rapport précisant les trois à cinq améliorations à apporter en priorité et une feuille de route pour les mettre en œuvre.
Une évaluation de l’efficacité est tout aussi utile à une entreprise de fabrication qu’à une société de services, estime M. Lajevardi.
Selon lui, les entrepreneurs devraient chercher à faire de cet exercice d’évaluation et de mise en œuvre d’améliorations opérationnelles un processus continu, intégré à la culture d’entreprise.
Le suivi, clé de l’amélioration
La meilleure façon de procéder est de créer un système qui permette aux directeurs et aux superviseurs de suivre de près les indicateurs de rendement clés au moyen de tableaux de bord.
«Il devient tout naturel de commencer chaque journée en vous demandant quel a été votre rendement de la veille et comment vous pouvez faire mieux. C’est un changement culturel. Vous devenez plus observateur et vous vous mettez au défi d’apporter des améliorations.»
0 comments:
Post a Comment